Liberté de la presse : nous reculons
Décidément, la France recule dans la plupart des domaines : chômage, économie, enseignement... On croyait conserver une certaine avance sur un terrain auquel fait référence notre célèbre devise Liberté, égalité, fraternité (j’en reparlerai, car il y a deux ou trois choses à dire), mais non, car la liberté de la presse, chez nous, est furieusement malmenée depuis que les grands journaux ont été rachetés par des industriels, et sont donc devenus des « supports » pour la publicité.
C’est ainsi que l’association Reporters sans frontières vient de publier son classement, qui mesure les conditions de travail des journalistes leur permettant de transmettre au public une information libre. Un questionnaire très précis a fourni à la fois un coefficient de liberté (plus il est élevé, plus la liberté est brimée), et le classement par pays qui en découle. Or c’est accablant !
Le pays le mieux classé est la Finlande, avec un coefficient de 8,59. Le deuxième, les Pays-Bas (8,76). Le troisième, la Norvège (8,79). Le quatrième, le Danemark (8,89). Le cinquième, la Nouvelle-Zélande (10,01). Et la France arrive en... 45e position, avec un coefficient de 23,83 !
Chez les cancres, pas trop de surprises : l’Érythrée arrive au 180e et dernier rang, avec un coefficient de 83,92. En remontant le courant, la Corée du Nord (83,76), le Turkménistan (83,44), la Syrie (81,35) et la Chine (80,96).
La situation est considérée comme très grave à partir de 55.