Comment obtenir une minute de silence
Vous avez sans doute regardé le Petit Journal hier soir, et sinon, vous pouvez toujours le télécharger avec Captvty. Et vous aurez remarqué la séquence qui commence au temps 6:05, concernant la tuerie récente dans une discothèque gay de Floride. L’UEFA (Union européenne des associations de football, et instance dirigeante du football), organisatrice en France de ces matches de football qui nous enchantent à un point rare, a jugé « tout simplement irréaliste » de rendre hommage aux victimes en faisant observer dans les stades une minute de silence. Mais enfin, je comprends très bien cette façon de traîner les pieds : nous avions eu à Paris plus de cent morts, alors qu’à Orlando, ils n’en ont eu QUE quarante-neuf, ces minables (c’est un peu comme dans les entreprises françaises : si vous avez moins de cinquante ouvriers, vous n’êtes pas forcé, en tant que patron, de former un comité d’entreprise). Rappelons que, lorsque nous avons eu chez nous une série d’attentats, c’est dans le monde entier qu’on a respecté partout une minute de silence. Mais enfin, nos chères victimes étaient normales, elles, ce n’étaient pas des sodomites. Non mais...
L’UEFA a donc publié les conditions qu’elle a décidée elle-même toute seule et sans aucun préjugé, pour mériter une minute de silence :
- l’évènement doit être lié au football directement,
- ou lié à l’une des équipes participantes ou au pays organisateur,
- les évènements tragiques doivent être de grande ampleur, ayant conduit à la mort de milliers de personnes.
Je vous avais bien dit que quarante-neuf morts, c’était minable. Circulez, y a rien à voir.