Prédire le passé ? Non !

Publié le par Yves-André Samère

Lorsque, hier soir, j’ai écrit que « je ne serais pas surpris que le plus crétin des deux candidats l’emporte », visant bien entendu ce clown beaucoup moins drôle que Coluche qui se présentait à la présidence des États-Unis, je ne m’appuyais pas sur les nouvelles de ce matin pour prédire le passé : on ne va pas refaire 1984. En réalité, cette annonce un peu prophétique a été mise en ligne le mardi 8 novembre 2016 à 21h47, à une heure où Hillary Clinton semblait tirée d’affaire, puisque le FBI avait renoncé à l’asticoter pour cette histoire idiote de messages envoyés depuis son courrier électronique personnel, mais qu’on avait feint de croire qu’ils mettaient en danger la sécurité du pays.

La sécurité du pays, chers amis du bureau d’espionnage états-unien, elle est bien compromise, à présent, et ce ne seront ni Madame Clinton ni Monsieur Obama qui la mettront en péril, car l’un et l’autre vont retourner à leurs chères études et donner des conférences à cent mille dollars de l’heure.

Pour ma part, je commence à en avoir jusque par-dessus la tête de prévoir le pire avant les autres, et je souhaiterais parfois être aussi fiable qu’Élizabeth Teissier prévoyant un remède contre le sida pour 1995. En 2002, sur un forum aujourd’hui disparu (c’était celui de Microsoft), j’avais mis en garde mes amis contre la boulette qu’ils s’apprêtaient à faire en votant pour les « petits candidats » de gauche, à savoir Jean-Pierre Chevènement et Christiane Taubira, qui étaient en position de faucher un paquet de voix au seul candidat de gauche possible, Lionel Jospin. Et vous avez vu la suite. En 2007, les socialistes avaient choisi Ségolène Royal, que je tenais alors pour une folle (je n’ai pas changé d’avis depuis), et le résultat avait été l’élection de Sarkozy. En 2012, j’aurais préféré Martine Aubry comme candidate du Parti Socialiste, mais les sots du PS ont préféré Hollande, qui nous a valu la catastrophe actuelle.

Continuez, messieurs, vous avez tant de flair...

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