Jésus « enterré » ?

Publié le par Yves-André Samère

C’est hier, je crois, qu’un passeur de plats sur France Inter a révélé à nos oreilles ébahies qu’en Israël, on remettait à neuf l’église de Jérusalem au sous-sol de laquelle se trouverait le prétendu tombeau de Jésus, dit « Saint sépulcre » [sic], qui appartenait à Joseph d’Arimathie – un notable qui, étrangement, était membre du Sanhédrin, le tribunal religieux ayant exigé la condamnation de Jésus. Le valet au gilet rayé a précisé que Jésus « avait été enterré » à cet endroit.

Ah le joli bobard que voilà, France Inter est passée par là !

Mais d’abord, un peu de réflexion. Enterrer quelqu’un, cela consiste à creuser un trou dans la terre et à y placer le corps du défunt, six pieds sous terre si l’on suit la décision de Louis XIV à propos de Molière ; soit dans un cercueil si l’ex-intéressé était chrétien ; soit dans un linceul s’il était musulman, soit, s’il était juif... Mais je vous raconterai tout ça un autre jour, car c’est assez compliqué.

Or, si l’on en croit le seul évangile qui raconte cet épisode de l’inhumation, Jésus n’a pas été enterré : son corps a été simplement déposé sur une dalle de pierre, et à peine enveloppé dans un drap. C’est cette étoffe et les divers ornements qui l’accompagnaient que les deux femmes, fidèles de Jésus, dont la fameuse Marie de Magdala qui était partout, ont trouvé au matin du dimanche, le surlendemain de sa mort présumée (tiens, voilà que je me mets à parler comme les radio-télés ! Mais je ne fais pas les mêmes gaffes, j’en fais d’autres...).

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