Voyou de banlieue
Yves de Kerdrel signe chaque semaine un éditorial dans « Valeurs actuelles », et, cette semaine, en page 6, il s’en prend à François Hollande pour un réquisitoire dans lequel on relève cette phrase : « S’agit-il bien du même homme qui a rendu visite à un voyou de banlieue pendant la convalescence de celui-ci ? »
Je me suis interrogé : qui pouvait bien être ce voyou de banlieue auquel le président de la République a rendu visite ? Eh bien, la réponse s’est révélée en page 17, en haut de la troisième colonne, dans une interview de François Fllon, à qui les quatre intervieweurs demandent : « Vous ne seriez jamais allé, comme François Hollande, au chevet de Théo ? ». Admirez au passage la forme de la question, de celles qui contiennent la réponse. À quoi Fillon répond, sans surprise : « C’était une faute ».
Compris. Le « voyou de banlieue », c’était donc ce jeune homme qui s’est fait sodomiser par la matraque d’un policier, et qui s’appelle Théo Luhaka. Kerdrel, lui, n’est pas un voyou de banlieue. Je ne crois pas qu’il vive en banlieue.