Monstrueux

Publié le par Yves-André Samère

La monstruosité du jour a été entendue ce matin sur France Inter, peu après sept heures et demie, dans la bouche de Bernard Varlet. Il s’agit de cet inspecteur de police qui avait fait « avouer » Patrick Dills, un garçon de seize ans, car il était persuadé de sa culpabilité dans le double meurtre de deux petits garçons en 1986. Patrick était totalement innocent, mais, à cet âge, on n’est pas forcément assez solide pour résister aux pressions de la police. Résultat : cet innocent s’était tapé quinze ans de prison, avec tous les viols qui attendent les jeunes incarcérés.

La monstruosité réside dans la déclaration de l’ex-policier, déclarant qu’il ne « pouvait pas s’être trompé », et assurant que c’était moins grave d’envoyer un innocent en taule que de laisser un assassin en liberté. Vous avez bien lu (ou entendu).

En somme, ce type abominable est partisan de la théorie de Goethe, qui avait dit « Je préfère commettre une injustice que de tolérer un désordre ». C’est typiquement de droite, ce genre de pensée. Mais un policier qui pense à droite, ça vous étonne ?

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

C
J'ai entendu çà , j'ai pensé la journée commence mal ,et aussi j'ai pensé à vous , il va sûrerment réagir
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Y
Il a eu trente ans pour réfléchir. Je ne crois pas qu’il va être frapppé par l’évidence aujourd’hui.
D
Bon, on aimerait que ça lui arrive un jour, d'être incarcéré bien qu'innocent. Il verrait ce que cela fait.
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Y
Exactement ce que je pense ! En 1954, dans « Chiens perdus sans collier », Gilbert Cesbron faisait dire à un magistrat que les juges devraient aller quelque temps en prison, pour voir à quoi ça ressemble.