Une « première dame » de plus ?!
Si j’ai bien voté deux fois pour Macron lors de l’élection présidentielle, c’était pour me débarrasser de tous les autres candidats, et je ne compte pas aller plus loin avec les législatives. D’abord, parce qu’aucun des candidats ne me plaît ! Ensuite, parce que les manières impériales de Macron, et son intention très affichée de nous imposer sa femme comme nouvelle reine de France, me déplaisent souverainement (dirais-je si je voulais rester dans la note).
Je n’ai rien de personnel contre Brigitte, mais des « premières dames », on en a soupé. D’Yvonne De Gaulle qui jouait les discrètes mais incitait les ministres à interdire un film d’après Diderot et faisait renvoyer, de l’Élysée, une servante enceinte et célibataire, et de la télé, une malheureuse speakerine dont on avait vu les genoux ; à la femme de Chirac, une harpie qui se mêlait de tout, mais surtout des moyens de faire payer à son mari ses infidélités ; puis à Cecilia Sarkozy qui en était la copie conforme ; puis à Valérie Trierweiler, qui se vengeait sans trop de subtilité, avant de céder la place à une petite actrice qui se ridiculisa, un jour qu’elle débarquait d’un avion revenant du Japon, lorsqu’elle pria deux gendarmes de l’escorter jusqu’à l’Élysée, puisque dit-elle, « Je suis la fiancée du président » (mais les deux pandores, qui avaient une mission plus sérieuse ce jour-là, l’ont envoyée sur les roses), nous en avons plus que marre de ces femmes qui se croient au-dessus du commun des Français, oubliant que nous n’avions pas voté pour elles et que, constitutionnellement, elles NE SONT RIEN. Prenez exemple, bande de péronnelles, sur mesdames Auriol et Coty. Et même sur Claude Pompidou, qui ne s’occupait que de l’ameublement dans l’appartement privé du Palais.
Alors, si Brigitte Macron est un jour couronnée impératrice des Français et fait son Eugénie de Montijo, ce sera sans moi. D’autres l’ont déjà mise sur un piédestal, comme la présidente de France Télévisions, cette sotte qui l’a un jour accueillie en l’embrassant sur la joue, oubliant que la grande maison qu’elle dirige vit avec de l’argent public. Ces manifestations de connivence sont indignes. Lorsque Stéphane Bern, qui tutoie TOUS les membres de la famille de Monaco, se trouve avec eux hors du privé, jamais il ne s’abaisse à montrer qu’il est de leur familiarité, et il garde ses distances. Et, dans le même ordre d’idée, Macron lui-même ferait bien de renoncer à embrasser Angela Markel lorsqu’il la rencontre en public. Ce sont des manières dignes d’un Sarkozy, pas d’un président de la République française.