« Desproges par Desproges »
Ce matin sur France Inter, l’animatrice Patricia Martin recevait Perrine Desproges, qui vient de publier un livre sur son père, Desproges par Desproges, recueil des archives du grand humoriste, parfois imité, jamais égalé. Il était mort en avril 1988, d’un cancer à la gorge, cadeau du tabac auquel il était un peu accroché (au Tribunal des Flagrants Délires, il était le seul à fumer).
Si Macron avait un soupçon de culture, la vraie plutôt que le vernis consistant à farcir toutes ses interventions de mots en latin et d’expressions ne traduisant que sa sottise et sa démagogie (comme le récurrent celles-z-ceux), il écouterait et réécouterait les grands Réquisitoires dont Desproges régalait la France entière au Tribunal, notamment celui prononcé lors du « procès » de la chanteuse Sapho, que j’ai souvent cité. Voilà au moins un type qui n’aurait pas mordu à l’énorme stupidité lancée par les mouvements féministes, l’écriture inclusive – expression d’un rare snobisme fabriqué par « les pétasses bitophobes » que visait Desproges, ne visant qu’à bluffer les gogos qui craignent toujours de rater le dernier train.
C’est l’occasion, si vous ne connaissez pas ce texte, de l’entendre ICI. Et je signale que la plupart des Réquisitoires sont sur YouTube. Tapez « Desproges » dans la boîte de recherches, et vous trouverez votre bonheur. On se sent moins idiot qu’un ministre ou même qu’un président, après avoir entendu cela, qui n’est surtout pas l’expression du politiquement correct ayant tout ravagé avec le président que nous nous sommes offert en mai dernier. La fille de Desproges a dit dans une interview qu’il aimait « déboulonner les statues », et ça tombe bien si vous jetez un coup d’œil sur le bandeau, en haut de la présente page, vu que Desproges et Brassens sont les seuls artistes qui ont eu sur moi une influence !