Langue de bois : 5. Latin et français désuet

Publié le par Yves-André Samère

Au chapitre de la langue de bois, il n’existe en France, à ma connaissance, qu’un seul praticien des termes latinisants ou relevant d’un français tombé en désuétude : Macron !

Certes, comme il n’est pas idiot (les imposteurs le sont rarement), il n’ignore pas que la majorité de ceux (pardon : de « celles-z-et-ceux ») qui entendent ses discours vont tiquer, car ils ne comprendront pas son langage. Mais, au fond, ce n’est qu’une variante, en moins accessible, des anglicismes, sigles et acronymes, puisque le but est encore de ne pas parler comme tout le monde. Et donc, de se placer sur un niveau supérieur. Et quelques-uns, comme ce pitre de Castaner, se sont laissé prendre, en clamant qu’il était « plus cultivé que la moyenne », état invérifiable et qui n’est pas si difficile à atteindre, pour peu qu’on soit allé à l’école – privée, si possible.

Et c’est ainsi que Macron cloue le bec de ses interlocuteurs, avec des mots comme totipotent ou des expressions comme poudre de Perlimpinpin. Certes, rien n’empêche son public de consulter ensuite un dictionnaire ou une encyclopédie, à condition qu’ils s’en souviennent. Mais lui, de son côté, trouvera autre chose, faites-lui confiance (au moins sur ce point).

Bien sûr, ce procédé est plus sophistiqué « que la moyenne », mais il fonctionne. Pardon : il marche !

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