Sacrifiez vos enfants, Dieu le veut !
Le « Dieu » de l’Ancien testament était-il un pervers et un abominable tyran, capable, selon la Genèse au chapitre 22, d’ordonner à Abraham de lui sacrifier son fils Isaac (en réalité, Itzhac, le prénom qui fut aussi celui de Rabin, le Premier ministre israélien assassiné par un fanatique) en l’égorgeant au couteau ? Ou était-il un type qui avait perdu la mémoire, puisqu’il lui dit « Prends ton fils unique Isaac, celui que tu aimes » – pour me le sacrifier –, alors qu’il n’ignore pas qu’Isaac n’était pas le seul fils d’Abraham, et même pas son fils aîné, sachant que le premier fils d’Abraham était Ismaël, lequel était né treize ans avant !
Les musulmans ont résolu le problème, puisque leur Coran prétend que Dieu n’a jamais enjoint Abraham de lui sacrifier Isaac. Selon le Coran, c’est en rêve qu’Abraham a vu le sacrifice en question, et il a raconté ce rêve à son fils ; qui, soit dit en passant et selon la tradition, n’était pas un enfant, puisqu’il avait trente-sept ans ! Au contraire de ce que montrent tous les tableaux ayant illustré ce thème.
Naturellement, et comme Abraham est présent dans les livres des trois religions monothéistes, les religieux de ces trois cultes se raccrochent aux branches en racontant sur tous les tons qu’il ne faut pas prendre ces textes au pied de la lettre, et que tout cela n’est qu’accumulation de symboles. Il n’empêche que ces symboles « à ne pas prendre au sérieux » sont bel et bien pris au sérieux par des armées d’abrutis, qui y trouvent le prétexte pour commettre des massacres, dont on ne verra jamais la fin. Je rappelle que le professeur Henri Laborit a dit que, tout au long de l’histoire, on a davantage massacré au nom de l’amour de Dieu que pour tout autre raison. Après tout, Hitler et la plupart de ses acolytes étaient catholiques !