Mais comment donc, Monseigneur !

Publié le par Yves-André Samère

Ce matin sur France Inter, cette pauvre Léa Salamé (enfin, « pauvre », il faut le dire vite, elle est issue d’une famille libanaise très riche) a trouvé le moyen de se couvrir de gloire. Elle recevait Michel Aupetit, l’archevêque de Paris, et a commencé son interview en le recevant par un « Bonjour monsieur ». Puis, immédiatement, elle a rectifié en lui donnant du « Monseigneur ».

Il faudra qu’on m’explique comment on peut être obséquieux à ce point. Car enfin, qu’un catholique dise « Monseigneur » à un archevêque, cela ne me dérange pas, et on peut comprendre cette marque de déférence. Mais je crois savoir que Léa Salamé, si elle vient d’une famille catholique, revendique à tout instant sa neutralité, donc rien ne l’oblige à faire des courbettes à un représentant de l’Église. Et ce n’est pas plus opportun que de dire « Mon général » à un général quand on est un civil.

Rappelons que dire « Monsieur » à un quelconque quidam auquel on n’est pas lié, c’est l’usage. Et je ne me lasserai jamais de rappeler que, lorsque Claude Villers avait reçu l’évêque Gaillot sur la même radio, c’est le terme qu’il avait employé tout au long de son interview.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
Etant d'éducation catholique, j'appelle les prêtres "mon père". Bon, vu le nombre de prêtres que je fréquente, ça ne m'arrive pas tous les jours. Quant aux évêques ou autres pontifes, je n'en ai jamais croisé la queue d'un (pardon, je n'ai pas pu m'en empêcher).
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Y
J’ai connu quelques peaux de vaches chez les religieuses. Et ce n’est pas « mère Teresa » qui m’a fait changer d’avis.
D
Quand on a 10 ans, rares les prêtres plus jeunes ! On disait par contre "Monsieur l'Abbé" pour un... abbé. Pour les religieuses, la mère supérieure était "Ma mère" (celle que j'ai connue était une peau de vache avec une grosse voix et j'avoue que ça m'écorchait un peu) et les autres religieuses, "ma soeur".
Y
J’ai toujours trouvé ridicule de qualifier de « père » un type plus jeune que moi. Je respecte le vocabulaire bien plus que la religion.