« Itinérance » ?

Publié le par Yves-André Samère

Macron, ce minable du cœur, ne rate jamais une occasion de nous faire sentir que nous sommes très inférieurs à lui. Et cela se traduit généralement par l’emploi, qu’il fait, de certains mots qui ne sont guère de notre vocabulaire, et de caser dans ses propos des termes que nul en France n’utilise : carabistouille, perlimpinpin, et, dernièrement, itinérance.

Tenez, parlons-en. Bien sûr, chacun sait ce qu’est un itinéraire : c’est un parcours décidé à l’avance. Mais une itinérance ? Pourquoi ce mot quasiment inconnu qui vient se superposer à un autre, connu, lui ? De ma vie et des tonnes de livres que j’ai lus, jamais je n’ai rencontré ce terme, puant de snobisme. En réalité, il n’est employé qu’en téléphonie mobile, quand un réseau loue contre une redevance le réseau d’un concurrent (Free louant par exemple une partie du réseau de Bouygues, afin de couvrir une zone plus large). Ce qui n’a aucun rapport avec le voyage de Macron.

Bref, et une fois de plus, il a voulu nous en mettre plein la vue. Certes, de sa part, plus rien ne nous étonne, mais comment se fait-il qu’une armée de courtisans lui emboîtent si docilement le pas, comme on a pu le voir et l’entendre hier à la télévision ? Il leur accorde une faveur spéciale chaque fois que l’un d’eux lui lèche les bottes, à défaut d’un autre endroit de sa personne ?

Qu’un De Gaulle utilise le mot tracassin – ou jean-foutre, pour qualifier les autres chefs d’État et de gouvernement européens –, cela passait, et n’étonnait personne, de la part d’un ancien soldat. Et puis, lui-même était assez drôle, quoique parfois malgré lui (« Je salue Fécamp, port de mer et qui entend le rester »). Mais qui a jamais rigolé aux emberlificotages linguistiques d’un Macron ? Il a des réactions si cruelles qu’on n’ose pas, crainte de se voir crucifier en public et devant les caméras, avec la perspective de voir son châtiment publié sur les sphères officielles, comme c’est arrivé au pauvre Joris, simple collégien qui ne lui voulait aucun mal.

Alors, il ne nous laisse que cette ressource : le détester et le mépriser, mais en silence. C’est ça, la loi du plus fort.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

M
Le Général était un humoriste né. Mais le destin en décida autrement...
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Y
Pourquoi dire cela ? On a dit de lui qu’il avait “commencé par un triomphe et terminé sur une réussite”, parce qu’il est mort sur un jeu de cartes solitaire. Si ça, ce n’est pas de l’humour...