Un mauvais livre devient une série télévisée
Cette semaine, le romancier Joël Dicker a été invité par Yann Barthès dans Quotidien, et on l’y a couvert de fleurs. Le prétexte était que son premier roman, La vérité sur l’affaire Harry Quebert, a été adapté en série télévisée par Jean-Jacques Annaud, et sera diffusé sur Télé-Poubelle à partir d’après-demain. On n’a pas manqué de marteler que ce livre avait reçu deux récompenses : le Prix Goncourt des lycéens, qui n’est pas vraiment une référence sérieuse, et surtout le Grand prix du roman de l’Académie française.
Or c’est là que le bât blesse : j’ai lu ce roman, et lui ai trouvé autant de valeur que les écrits de Trissotin dans Les femmes savantes !
Entendons-nous bien : lorsqu’un romancier sème le verbe réaliser dans le sens de comprendre, et que cette scorie revient toutes les deux pages, on est bien obligé d’en déduire qu’il ne sait pas écrire. Ce n’est même pas une erreur de traduction, puisque cette chose a été écrite directement en français, l’auteur étant un Suisse romand. Et, c’est stupéfiant, on en déduit aussi que les Académiciens qui lui ont donné leur Grand prix du roman ont perdu tout crédit, car ils sont bien placés pour savoir que cet anglicisme n’est qu’une faute de français.
Sur le fond, le livre raconte une enquête sur la mort d’une jeune fille, et qu’un des personnages principaux est soupçonné de l’avoir tuée. Mais ce thème est traité sur une longueur qui rend la lecture de ce livre insupportable. Si bien que les livres suivants de Dicker, je les ai boycottés. Je n’ai pas de conseil à vous donner, mais économisez votre temps, il est sûrement précieux.