Un sale gosse

Publié le par Yves-André Samère

Bon, aujourd’hui, je passe aux aveux, et je fais comme Tanguy Pastureau : ici, je tape sur tout le monde, parce que je suis comme lui, un sale gosse. Ce n’est pas pour rien que, durant quinze ans, j’ai été le webmaster d’un humoriste très connu (et que j’ai coupé les ponts quand, jouant les adultes, il a très mal pris une plaisanterie tout à fait inoffensive que j’avais faite sur lui).

Je ne respecte absolument personne. Enfant, je ne respectais pas mes parents, ce qui me valait de mémorables raclées de leur part, et parce que je leur reprochais d’être des adultes. Je crois vous avoir déjà raconté que chaque 1er janvier, ayant refusé de dire « Bonne année, bonne santé » à mes géniteurs, je recevais ce que tout gosse doit s’attendre à recevoir des siens : un tabassage en règle, tantôt à coups de ceinture du côté paternel, tantôt à coups de martinet. Du côté maternel, vous aviez deviné.

Et ne me demandez pas de changer, j’en suis incapable. J’imagine volontiers que, sur mon lit de mort (ce n’est pas pour demain), je continuerai de plonger métaphoriquement tout ce que le monde compte de célébrités dans un baril de goudron (quelqu’un aurait un sac de plumes à me prêter ?).

Notez que je ne suis pas rancunier ! Mes parents, de leur point de vue, avaient raison, et si j’avais un gosse qui me ressemble, je le traiterai sans doute de la même façon. Mais, prudent, je n’ai rien fait pour en avoir un, ce qui m’a valu l’existence la plus heureuse qu’on puisse imaginer. Jamais je n’ai rien ressenti le fameux désir d’enfant, et s’il vous vient la lubie de me qualifier de « sale égoïste » pour n’avoir pas procréé, je vous renvoie à la pièce de Françoise Dorin, qui porte précisément ce titre (Paul Meurisse y était éblouissant, je crois qu’on doit pouvoir en dénicher un enregistrement sur YouTube. Cherchez, moi, je n’en ai pas besoin !).

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

J
Peut-être que si vos parents avaient pu voir (mais il n'était pas encore sorti) le film "quien puede matar a un ninõ " ils se seraient posé quelques questions. Le problème des parents en général, c'est qu'ils ont tendance à croire qu'ils ont FAIT et EDUQUE un enfant, alors qu'ils n'ont pas fait grand-chose et qu'il y a des choses à comprendre.
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Y
Impossible, mes parents ne comprenaient pas l’espagnol. Moi si, mais quand ces épisodes ont été diffusés, je n’étais pas en Espagne, or c’est le seul pays où ils ont été diffusés. Marrant, celui de 2001 avait pour affiche la fameuse image avec l’œil tranché au rasoir, extraite du film “Un chien andalou” : https://www.imdb.com/title/tt0400051/mediaviewer/rm843257344.<br /> <br /> Pour ce qui est de croire qu’éduquer un enfant de cette façon était la bonne méthode, ils n’étaient pas les seuls, nos instituteurs aussi avaient la main lourde.