Théorie du ruissellement
Chacun le sait, Macron est « le président des très riches », comme l’a dit François Hollande. Ceux-là sont couverts de cadeaux, fiscaux ou autres, pendant que, de l’autre côté, on matraque les pauvres.
À cela, deux explications possibles : soit Macron est un peu sadique ; soit Macron pense réellement que la théorie du ruissellement va fonctionner alors qu’elle ne fonctionne nulle part !
Théorie du ruissellement ? Mais qu’est-ce donc ? vous demandez-vous si vous ne lisez jamais « Le Figaro ». Eh bien, c’est très simple. Selon ses partisans, si vous desserrez la vis aux très riches, ils s’enrichiront davantage, or cet argent supplémentaire va forcément les pousser à l’investir dans des activités sociales, qui profiteront automatiquement à tous les citoyens, à commencer par les plus pauvres. Lesquels, toujours aussi automatiquement, seront donc moins pauvres. « Génial ! », comme s’écrient les djeunz qui ne s’alimentent qu’au McDo. C’est tout simplement la philosophie qui prêche que « les grandes rivières alimentent les petits ruisseaux ».
Oui, je sais, le bon sens populaire énonce plutôt cette phrase à l’envers. Mais qu’est-ce qu’il y connaît, le bon sens populaire ? Ces pauvres, toujours à voir le mal partout, et à geindre qu’on les maltraite ! Cela me rappelle cette maxime de Félix Houphouët-Boigny, longtemps président de la Côte d’Ivoire, et qui n’avait pas craint de dire à la télévision : « Oui, j’ai des milliards en Suisse ! Qui n’en ferait pas autant ? La Suisse est le coffre-fort du monde ». En privé, il précisait qu’il n’écorchait pas son peuple, il se contentait de le tondre.
Macron serait donc un disciple d’Houphouët ?