Changer d’heure... ou pas ?
Alors, comme ça, cette nuit, nous allons ENCORE changer d’heure ?
Ce gag idiot n’a jamais eu de justification de la part des politiques de l’Europe entière. On nous a raconté que cela permettait d’économiser chaque année une quantité pharamineuse de pétrole, mais la preuve n’en a jamais été fournie, ce qui laisse à penser qu’il s’agissait d’un bobard (de la part des marchands de pendules ?)
On a aussi prétendu, au chapitre des inconvénients, que ce changement d’heure perturbait les vaches. C’est vrai, ça, ces pauvres ruminants, qui ont tous l’œil sur leur montre, se sentaient un peu déroutés...
Bien, cessons de râler, le retour en arrière, à une heure qui ne changera jamais de point de départ, est proche, puisqu’il suffira d’attendre 2020. Pourquoi pas plus tôt ? Parce que les horaires des trains varient d’un pays à l’autre, et que si un pays décidait que minuit commence à une heure du matin et que son voisin le plus proche n’est pas d’accord, ce serait la pagaille pour harmoniser les correspondances des trains qui traversent une frontière. Il faut donc un peu de temps pour mettre d’accord tous les gouvernements, même si Theresa May n’y met pas son nez. Admettons, quoique l’Europe, pour ne parler que d’elle, est déjà dans une panade absolue quant aux lois de ses divers composants, qui évoquent les fameux Gaulois d’Astérix dès qu’il est question de la fraîcheur des poissons.
Et moi, dans tout ça ? Eh bien, rien. Je n’ai jamais connu les affres de mes contemporains, qui se demandent deux fois par an s’il faut avancer ou retarder d’une heure leur sacro-sainte pendule. Pour tout dire, je m’en fiche, et je suis capable de me lever très tôt si j’en ai envie. Ce matin, je l’ai fait à quatre heures et demie, et j’en suis moins perturbé qu’une vache ordinaire, étant même capable de passer une nuit blanche si c’est nécessaire. Une seule et unique fois, parce que je n’avais pas pris garde que l’heure avait changé dans la nuit, je suis allé travailler avec une heure de retard. On m’a un peu chambré, tout le monde a rigolé, et nous sommes unanimement passés à autre chose. Que voulez-vous, tout le monde n’est pas conducteur de locomotive...