Le crétin du jour
Le crétin du jour, c’est Martinez, le patron du Louvre, venu ce matin sur France Inter cueillir sa moisson de compliments, que Demorand ne lui a pas mesurés. Prétexte : aujourd’hui, le Louvre new look a juste trente ans.
J’ai pu vérifier cet après-midi que cet individu est typiquement macronien, en ce qu’il se fiche complètement des humbles, ceux qui ne vont pas prendre leur petit déjeuner au Fouquet’s d’avant l’incendie, et s’affichent complaisamment dans les médias. Comme Martinez a fait ce matin de la pub pour la Petite Galerie du Louvre, consacrée aux antiquités égyptiennes, endroit que je n’avais pas encore visité, je suis allé au Louvre cet après-midi. Bien, la Petite Galerie, c’est intéressant, rien à dire. Mais là où les choses se sont gâtées, c’est quand j’ai voulu sortir du musée et rentrer chez moi. Déjà, il y a un an ou deux, j’avais écrit que l’escalator permettant de sortir du musée par la sortie débouchant rue de Rivoli, face à la Place du Palais-Royal, était toujours condamné, sans que quiconque sache pourquoi. Puis, au bout de quelques mois, cette sortie a été rétablie, et je n’ai plus eu à me plaindre. Or, aujourd’hui, les DEUX escalators débouchant dans le grand hall se mouvaient tous les deux dans le sens de la descente, et aucun ne montait ! Conclusion : impossible de sortir... Au gardien qui était là, j’ai demandé pour quelle raison, mais le pauvre type n’avait aucune réponse à me donner (ni à la dame âgée qui s’est aussi heurtée à ce système idiot), sauf celle-ci : c’était une décision de la direction, parce qu’il y avait en haut « des travaux » qui empêchaient que fonctionne l’escalator montant. On se serait cru au Forum des Halles, qui est, lui aussi, le palais des escalators en panne, mais passons. Or le prétexte donné par le gardien était un pur mensonge : il n’y avait pas de travaux à la sortie, je l’avais constaté en entrant deux heures plus tôt.
Comment alors sortir ? Comme deux ans plus tôt : emprunter la galerie marchande, longue de cinq cents mètres, dont le terme était – et est toujours – un escalier de... soixante marches ! Pas le moindre escalator, donc. Le responsable est par conséquent le grand chef, Martinez, qui excelle à se faire mousser, mais pas à rendre son musée commode. Il est, sans doute possible, un incompétent. Mais on en rencontre de plus en plus, chez les gens qui se veulent importants.