La honte sur Mitterrand

Demain 6 avril, on commémorera l’anniversaire du point de départ de l’atroce guerre civile qui, en trois mois seulement, a causé huit cent mille décès par violence au Ruanda, il y a un quart de siècle. Explications ICI pour connaître l’origine de ces massacres. Et rappelons que la guerre d’Algérie, qui, elle, a duré huit ans, a causé 2788 tués et 875 disparus chez les Français civils d’Algérie, plus les 2273 disparus entre le cessez-le-feu du 19 mars et le 31 décembre 1962, auxquels il faut ajouter les 27 500 soldats français, et, chez les Algériens, entre 250 000 et 400 000 morts – sans compter les harkis, massacrés par les Algériens eux-mêmes, entre 30 000 et 100 000 victimes.

Or les médias français, quand ils évoquent les atrocités du Ruanda, font preuve d’une exquise pudeur sur les antennes et dans leurs journaux sur papier. En effet, vous n’entendrez jamais prononcer le nom du responsable français qui a toléré toutes ces horreurs. Qui n’a jamais levé un doigt pour les empêcher ou les arrêter. Qui, en somme, devrait être considéré comme complice, et voir son nom effacé des monuments publics, des rues et des avenues et autres boulevards qu’on a baptisés ainsi en son honneur.

Ce nom, c’est Mitterrand. S’il avait été égyptien au temps des pharaons, ou romain au temps des empereurs, cette sanction aurait été appliquée. Plus personne ne prononcerait ce nom, et aucun parti ne se réclamerait de lui. Mais les Français, comme a dit un autre ignoble pantin ayant accédé à la tête de l’État, « ont la mémoire courte ».