La vérité vue depuis l’Ancien Testament
Me référant au livre monumental, La Bible n’est pas un livre sacré, de Mauro Bigloni, spécialiste de la Bible et polyglotte renommé, je note que les critiques professionnels adoptent, vis-à-vis de leurs confrères critiques, deux attitudes différentes :
- s’ils tombent sur une affirmation qui conforte leurs opinions, ils s’en accommodent, n’en réclament pas la source et ne vont pas plus loin ;
- s’ils tombent sur une affirmation qui contredit leurs idées, ils en réclament véhémentement la source (« Où diable avez-vous trouvé cette ineptie ? »).
Un exemple ? Allons-y.
S’ils lisent que l’être désigné comme le « Créateur de toutes choses » par la traduction française (due au protestant Louis Segond, qui emploie l’expression burlesque « l’Éternel») aimait l’humanité entière (rions ! L’Ancien Testament raconte sans arrêt le contraire, et ce qui est démenti à chaque page), les critiques ne réagissent en rien. Mais si vous objectez que le même « Être suprême » ordonne tout aussi fréquemment de massacrer femmes, vieillards, et enfants « jusqu’à la septième génération », ou entreprend de noyer tous les habitants de la Terre parce que quelques-uns ont OSÉ adorer un autre de lui, ils réclament des justifications, nient l’évidence de ce qui est sous leurs yeux, et vous font la morale ! En somme, ce qui leur plaît doit être pris comme la vérité, et ce qui leur déplaît doit être démenti avec force et traité comme élucubration malveillante.
Baladez-vous un peu sur YouTube, et vous tomberez, sans même trop chercher, des exemples en vidéo fournis par les fanatiques du « Dieu tout-puissant, infiniment bon et sachant tout ». J’ai eu cette chance (?) encore hier, alors qu’un cinglé s’en prenait à Michel Onfray, ce qui, convenez-en, est très facile, attendu qu’Onfray est partout à la fois. Comme « Dieu », en somme !