Jeunes mais dépassant les adultes
Ce texte est une fantaisie, mais « basée sur des faits réels », comme on dit au cinéma. Il concerne deux personnages existant dans la réalité, mais que je n’ai jamais rencontrés, et qui, tous deux, ignorent mon existence et probablement l’ignoreront toujours. Outre cela, je n’en ai eu l’idée que par rapport à la date d’aujourd’hui et de demain, 20 et 21 août. Autant dire que, après-demain, il n’aura plus aucune valeur. Mais je sème à tout vent, ainsi que naguère le dictionnaire Larousse.
Il s’agit donc ici de deux garçons, dont l’un a eu dix-huit ans il y a exactement vingt jours, et dont le second aura dix-huit ans dans exactement vingt-et-un jours. Que voulez-vous, ces choses-là m’amusent, même si elles n’amusent que moi.
Le premier a deux parents célèbres, et lui-même est en passe de le devenir, car il est passionné par... la paléontologie. Passionné, mais pas fanatique, persuasif, mais pas agressif, il a déjà, lorsqu’il avait seize ans, donné une conférence sur les dinosaures. Sachant l’anglais et capable de comprendre tous les textes qui parlent de ces questions, il a publié sa première vidéo sur ce sujet, à l’âge de... douze ans ! Évidemment, il a eu son bac cette année, et on peut parier qu’il ira bien plus loin. Vous avez pu le voir deux fois à la télévision, invité par Yann Barthès. Ah oui, j’allais oublier ! Comment je connais sa date de naissance ? Parce que lui-même me l’a donnée : sur la page Wikipédia de son père, elle était fausse. Mais j’ai rectifié cette fiche, et vous pouvez vérifier. Il s’appelle Aurélien.
Le second est célèbre, car c’est un pianiste virtuose qui a joué dans tous les pays où on se passionne pour autre chose que le rap. Il a été filmé des dizaines de fois pour Youtube, toujours pour de la musique classique, avec une préférence pour les grands compositeurs russes (Rachmaninoff, Tchaïkovsky, Prokofiev, Rimsky-Korsakov, Shostakovich), mais aussi Liszt et Chopin. Sa virtuosité est ébouriffante, et jamais il ne commet la moindre fausse note. Il a donné trois concerts à Paris, joué à Nantes et autres lieux, mais aussi en Chine, en Australie, au Japon, en Italie. Il joue demain à Tokyo le 1er concert en Si bémol mineur opus 23 de Tchaïkovsky. Il s’appelle Alexandre.