Une baffe pour l’Hadopi
Rions un brin. Le tribunal de grande instance de Paris a estimé, le mois dernier, que le fait, pour certains producteurs de musique, de faire appel à des sociétés privées, afin qu’elles récoltent, par un espionnage non prévu par la loi, des adresses IP des internautes qui téléchargent illégalement de la musique ou des films, était illégal vis-à-vis du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). Comme on s’en doute, ces éditeurs menacent ensuite les délinquants qui ont fait acte de piratage, en les menaçant d’un procès.
Dans le cas présent, il s’agissait d’un producteur canadien qui avait chargé une société allemande de ce travail d’espionnage.
Or le tribunal a estimé que ces adresses IP étaient des informations à caractère personnel, et que les collecter n’était pas anodin. Ça ne vous rappelle rien ? Si ! Chez nous, c’est ce que fait la société nantaise TMG (Trident Media Guard, qui appartient à Thierry Lhermitte !), pour refiler ensuite à la célèbre Hadopi les résultats de ses « investigations », appelons-les ainsi.
On devrait faire savoir à l’Hadopi que ses activités sont illégales, et ce n’est pas moi qui le dit, c’est un tribunal parisien ! Si un jour la Hadopi vous cherche noise, pensez à utiliser cet argument, qui est imparable.