Justice équitable

Publié le par Yves-André Samère

Comment ne pas admirer la justice états-unienne ? Voyez plutôt ce comparatif.

Harvey Weinstein, qui sera jugé le 6 janvier prochain, et dont on annonce qu’il pourrait écoper de la prison à perpétuité, a eu des flirts un peu poussés, mais, si on a compris, il n’a commis aucun viol d’une mineure par sodomie.

Roman Polanski, qui a été jugé en son temps, contrairement à ce qu’a prétendu Catherine Deneuve, qu’on croyait moins sotte, a fait négocier par son avocat la peine à lui infligée, et n’a été condamné qu’à dix semaines de prison. Puis, libéré par anticipation pour avoir prétexté un film à faire d’urgence hors des États-Unis, il est sorti de prison au bout de sept semaines, et a pris la fuite vers des pays plus accueillants. Pas de perpète pour lui, puisque sodomiser une mineure après l’avoir droguée n’est décidément par un délit assez grave pour mériter la prison à perpétuité. Il est libre, et des tas de gens plus honorables les uns que les autres ont pris sa défense.

Alors, qu’en concluez-vous ?

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

D
Pour Polanski,la messe est dite : c'est un sale type. Pour Weinstein, je suis plus réservée que vous : c'est un homme qui avait une emprise sur les femmes, et qui n'a pas que flirté, mais couché avec aussi, en abusant de sa position. Avec le chantage que l'on imagine : le rôle si tu couches, entre autres. Bon, les femmes sont libres d'accepter, mais évoquer un avantage qui n'a rien à voir avec l'attrait réciproque, c'est plus louche. Et condamnable.
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Y
Encore heureux. Mais la majorité est sans pouvoir.
D
Heureusement que non, tous les hommes et je pense qu'ils sont une majorité, n'abusent pas de leur pouvoir vis-à-vis des femmes. C'est justement pour cela que quand un homme en abuse nous sommes indignés, qu'il soit contremaître dans une usine, professeur, artiste ou homme politique.
Y
Eh oui, il faudrait ôter tout pouvoir aux... hommes de pouvoir !
D
Son cas est exactement celui de Weinstein et je dirais de beaucoup d'hommes qui ont un quelconque pouvoir, aggravé par la jeunesse de la gamine, et de l'avoir droguée de surcroît.
Y
La fille que Polanski a violée attendait aussi quelque chose en acceptant son ”invitation” : elle espérait devenir vedette dans le style mannequin. Mais enfin, cela ne méritait pas un tel traitement. C’était une sotte, pas une criminelle. Et ça, son violeur le savait bien.