Naufrage... d’un feuilleton
J’ai visionné hier soir le premier épisode de la série Le bazar de la Charité, produite par TF1 et Netflix, qui compte huit épisodes, tous téléchargés sur mon ordinateur et par anticipation. Or j’ai déjà trouvé deux points litigieux, l’un concernant la mise en scène, et l’autre, le scénario.
Sur la mise en scène, dont est responsable le réalisateur, ce détail très voyant : il situe l’incendie dans une rue de Paris, orientée de telle façon que la cathédrale Notre-Dame est très visible, pas trop loin, et vue de l’arrière, la fameuse flèche étant aussi très visible, et les deux tours en arrière-plan. C’est complètement impossible, attendu que le Bazar de la Charité se trouvait près du bas des Champs-Élysées, et au bord de la Seine. De là, non seulement Notre-Dame est trop éloignée de l’incendie, mais elle est orientée de telle façon que la flèche est derrière les tours. L’incendie n’a tout de même pas eu lieu à la Tour d’Argent !
L’erreur de conception du scénario est plus subtile : on montre le début de l’incendie après seulement vingt minutes de film ! Erreur totale du point de vue du récit. C’est un peu comme si le « Titanic » avait coulé un quart d’heure après le choc contre l’iceberg. Le film de James Cameron était beaucoup plus rigoureux, qui attendait une heure et demie avant le début du naufrage et la panique générale.
Après une telle entrée en matière, on peut se demander ce que le réalisateur va pouvoir raconter...