Naufrage... d’un feuilleton

Publié le par Yves-André Samère

J’ai visionné hier soir le premier épisode de la série Le bazar de la Charité, produite par TF1 et Netflix, qui compte huit épisodes, tous téléchargés sur mon ordinateur et par anticipation. Or j’ai déjà trouvé deux points litigieux, l’un concernant la mise en scène, et l’autre, le scénario.

Sur la mise en scène, dont est responsable le réalisateur, ce détail très voyant : il situe l’incendie dans une rue de Paris, orientée de telle façon que la cathédrale Notre-Dame est très visible, pas trop loin, et vue de l’arrière, la fameuse flèche étant aussi très visible, et les deux tours en arrière-plan. C’est complètement impossible, attendu que le Bazar de la Charité se trouvait près du bas des Champs-Élysées, et au bord de la Seine. De là, non seulement Notre-Dame est trop éloignée de l’incendie, mais elle est orientée de telle façon que la flèche est derrière les tours. L’incendie n’a tout de même pas eu lieu à la Tour d’Argent !

L’erreur de conception du scénario est plus subtile : on montre le début de l’incendie après seulement vingt minutes de film ! Erreur totale du point de vue du récit. C’est un peu comme si le « Titanic » avait coulé un quart d’heure après le choc contre l’iceberg. Le film de James Cameron était beaucoup plus rigoureux, qui attendait une heure et demie avant le début du naufrage et la panique générale.

Après une telle entrée en matière, on peut se demander ce que le réalisateur va pouvoir raconter...

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

M
L'anachronisme le plus pénible (car permanent) réside à mon sens dans les dialogues, un peu trop actuels. On y relève des "technologie", des "scoop", le tout dans des tournures de phrases qui relèvent plus du langage d'un collégien du 21ème siècle en échec scolaire que de celui de l'aristocratie du 19ème.
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Y
Oui, leur façon de parler est très éloignée du langage de l’époque. Les personnages ne cessent de dire des “Qu’est-ce que t’as ? ”, ou tournures similaires.
M
L'anachronisme le plus pénible (car permanent) réside à mon sens dans les dialogues, un peu trop actuels. On y relève des "technologie", des "scoop", le tout dans des tournures de phrases qui relèvent plus du langage d'un collégien du 21ème siècle en échec scolaire que de celui de l'aristocratie du 19ème.
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D
J'en ai vu les quatre premiers épisodes, et les incohérences historiques sont assez amusantes. Les femmes de la haute bourgeoisie qui sortent sans chapeau, des coiffures ne correspondant absolument pas à l'époque, une jeune fille qui monte un cheval comme un homme au lieu d'être en amazone... L'intrigue s'apparente plus aux feuilletons de l'époque qu'à une reconstitution historique, avec des rebondissements invraisemblables. Sans compter, pour les femmes, une indépendance et un féminisme là aussi assez anachroniques : par exemple la jeune fille sort se promener sans chaperon, inimaginable à cette époque dans ce milieu. <br /> Par contre, Josiane Balasko tire son épingle du jeu dans son rôle de bourgeoise rigide.<br /> Les scénaristes se sont visiblement assis sur la vérité historique pour privilégier les intrigues...
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Y
Je verrai la suite à partir d‘aujourd’hui, mais je ne suis pas convaincu qu’elle m’intéressera.