La finale de « Prodiges 2019 »
Hier soir, en visionnant l’émission « Prodiges », j’ai été au-dessous de tout ! Je me suis trompé en essayant de deviner par avance le nom des gagnants. En réalité, je ne suis tombé juste qu’à propos de Lang Lang, qui ne s’était dérangé que pour jouer sur le Steinway un air extrait de ce mauvais film qu’était Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, et dont il a dit que c’était son film préféré. Cette musique était due à Yann Tiersen, qui a fait mieux avec Good bye, Lenin. Je me suis d’ailleurs interrogé : pourquoi lui avait-on attribué un Steinway, alors que le seul autre pianiste de la soirée, le jeune Paul Ji (qui d’ailleurs a gagné le concours de la soirée) n’a pu jouer que sur un piano Fazioli ? Parce que son fabricant italien ne sort que des pianos à queue, et comportant quatre pédales ?
Bref, le jeune et sympathique Paul, premier pianiste à emporter le concours depuis 2014, a rallié tous les suffrages, bien qu’il ait joué un extrait du Concerto n°1 de Tchaikovsky, morceau relativement plus facile que la Polonaise Héroïque, jouée par lui il y a une semaine, et qu’il a rejouée en guise de conclusion à la fin de l’émission (œuvre salopée par un accompagnement d’orchestre totalement saugrenu, puisqu’on ne fait pas soutenir un morceau de piano par un orchestre !). On s’attendait à voir récompensé le harpiste Carl-Philip Malenfant, car il avait réussi l’exploit de faire pleurer le violoncelliste Gautier Capuçon, mais non, il a été écarté. Pauvre autiste, tellement touchant !
Chez les danseurs, même bide de ma part : j’avais préféré le très jeune Mathis, espiègle et aussi bon comédien que danseur, dans son numéro de La pie voleuse de Rossini, mais le jury lui a préféré une danseuse plus classique (et un peu ennuyeuse, il faut l’avouer), Mathilde, sur la Valse N° 2 de Chostakovitch, air trop rabâché depuis des années (Kubrick avait commencé son Eyes wide shut avec ce morceau, en outre martelé depuis des années avec la publicité pour une compagnie d’assurance).
Enfin, dans la catégorie des chanteurs, je ne m’étais pas planté en préférant Livia, chanteuse des Antilles et qui n’avait jamais pris un cours de chant. Son talent était incontestable.