Vocabulaire châtié (et c’est le seul)
Actuellement, les médias se signalent par l’exquisité de leur vocabulaire. Voyez (ou plutôt entendez) leur style dans leurs comptes-rendus sur l’affaire Griveaux : tous disent (ou écrivent) que ce crétin d’ex-ministre a été ridiculisé par la publication de vidéos « à caractère sexuel », sans autre précision, et débrouillez-vous pour traduire. À croire que leurs articles ont été rédigés sous la coupole du Quai-Conti !
Finalement, et à ma connaissance, seuls deux personnalités y sont allées franchement, en ne mâchant pas leurs mots. Serge July, dans « Le HuffPost », et Vincent Lacoste dans « Quotidien ». Tous deux ont utilisé un mot prohibé partout, le nom branlette par Vincent Lacoste, et le verbe se branler par Serge July. Partout ailleurs, à la radio comme à la télé, ils se sont piteusement dégonflés. Bravo, messieurs-dames, on ne vous oubliera pas quand il s’agira de choisir les lauréats de la Légion d’Honneur. Tous sélectionnés par le Pouvoir politique.