Banc d’essai : Victor Hugo et Napoléon III
Je vais sans doute me faire mal voir, mais, à choisir entre Victor Hugo et Napoléon III, je préfère le second !
Le prétendu neveu de Napoléon Ier (ils n’avaient aucun lien de parenté, sa mère, fille de Joséphine, a eu des tas d’amants, et ne vivait pas avec son mari, le frère du Corse) a mauvaise réputation, et Hugo l’avait surnommé « Napoléon le Petit », bien à tort. La vérité, et j’en ai déjà parlé naguère, est que l’écrivain ne pardonnait pas au chef de l’État de ne l’avoir pas nommé ministre ! Quant à son exil, il a été volontaire, et ce n’était pas une vengeance politique, mais une bouderie à grand spectacle.
La vérité vient de faire l’objet d’un livre dont on dit beaucoup de bien, et que j’ai commandé chez Amazon. Son auteur est Frédéric Mitterrand, qui a aussi un talent d’écrivain. Ce livre s’intitule Napoléon III et Victor Hugo - Le duel. Il montre que l’empereur était plus stratége et subtil que la caricature qu’on a faite, et que le poète était égocentrique, autoritaire – ce qu’on savait déjà, d’ailleurs – et une vraie girouette en politique.