La vue, mais... le vent !
Une de mes amies habite près de l’aéroport de Marignane, qui dessert Marseille. À première vue, on pourrait envier une personne qui, selon les statistiques, bénéficie de 2835 heures d’ensoleillement par an.
Hélas, toute la région est aussi la cible du mistral, un vent violent « à décorner les bœufs », comme on dit dans le grand monde – perspective rebutante. Or, pour ma part, je déteste le vent, et, pour rien au monde, je n’accepterais de vivre dans les Bouches-du-Rhône. Je n’ai connu ce désagrément qu’un jour où un ancien camarade d’école, qui vivait à Aix-en-Provence, m’avait emmené visiter les Baux-de-Provence. Du haut du plateau, on a une vue vertigineuse du panorama, c’est très beau (Cocteau y a tourné Le sang d’un poète), mais le vent qui y souffle vous ôterait tout désir qui vous y attarder.
C’est ainsi, tout avantage se double d’un inconvénient. Et, tous comptes faits, je préfère le climat de Paris, malgré son instabilité.