« Mondiales », les deux premières guerres ?

Publié le par Yves-André Samère

Il a eu raison, Hubert Védrine, d’affirmer, aujourd’hui sur France Inter, que jamais notre planète n’a connu de crise mondiale comme celle que nous connaissons en ce moment, et qu’elle est donc sans précédent.

Toutes les guerres, même les deux qu’on a subies au cours du vingtième siècle, et qu’on a qualifié de « mondiales », ont été, en réalité, plutôt locales. La première, celle de 14-18, n’a concerné que quelques nations européennes, et seuls le Japon, pays asiatique, n’y a participé qu’à partir d’août 1914, et la Turquie, à partir d’octobre de la même année. Et la deuxième (improprement qualifiée « seconde », puisqu’elle pourrait être suivie d’une troisième), si elle s’est étendue partiellement à l’Afrique parce que certains pays européens y avaient des colonies, et qu’elle a sévi aussi en Asie, a touché en priorité l’Europe.

(Je sais, ne m’engueulez pas, je caricature un peu, mais c’est pour les besoins de la cause)

En revanche, cette épidémie qui vient de se déclarer concerne le monde entier, puisqu’elle a commencé en Chine, et a gagné partiellement l’Amérique et le Pacifique, où il n’y a eu quasiment aucun combat sous la forme traditionnelle.

Si elle s’étend à la Terre entière, on peut prévoir la suite logique : le désespoir va s’étendre, et va probablement provoquer une gigantesque vague de suicides.

Écrire ci-dessous une ânerie quelconque :

L
"improprement qualifiée « seconde », puisqu’elle n’a pas été suivie d’une troisième" ?<br /> N'y a-t-il pas là un contresens ?
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Y
Très juste ! Et j’ai corrigé mon texte. En ce moment, je perds la tête et j’accumule les bévues. Excusez-moi.
R
Nous avons écouté la même émission. J'apporterai, quand même, un bémol : Hubert Védrine, brillant certes, tiens toujours des propos à postériori. Que ce soit sur le Rwanda, l'ex Yougoslavie, etc..., nous pouvons, légitimement et attendu son aura, souhaiter des propos à priori. Quant aux suites et conséquences de cette pandémie, personne n'en sait rien sinon que, quoiqu'il en soit, les plus fragiles vont déguster (prendre cher, en langage contemporain) pour rejoindre votre conclusion.
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Y
Je ne peux pas juger Védrine, car je n’en sais pas assez sur lui. Quant à l’avenir qui nous attend, je le prévois très sombre. Mais on verra bien.