Une fausse messe ?
On sait, ou on ne sait pas, que, pour cause d’épidémie, les messes sont interdites en France. Cette mesure d’interdiction relève du simple bon sens, et nos bons curés l’ont bien compris.
Toutes les messes ? Non, une seule église résisterait encore et toujours à l’envahisseur. Elle est située à Paris, adossée au Boulevard Saint-Germain et à deux pas de la Mutualité. Vous ne voyez pas de quelle église je parle ? C’est très simple, il s’agit de Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Et comme cette église est connue pour être fréquentée en priorité par les traditionnalistes, c’est-à-dire par l’extrême droite (on y a jadis célébré une messe en l’honneur de Paul Touvier), le bruit s’en est répandu, amplifié par tous les organes de presse qui lui sont hostiles. Tous ? Encore une fois, non, car seul, Le Point a publié cette information, suivi ultérieurement par quelques autres journaux comme 20 minutes, Europe 1, Libération, BFMTV, Le Figaro, La Croix, etc. et autres. Et le site TVLibertés a précisé que s’il y avait bien eu hier, pour la fête de Pâques, une messe, retransmise en direct sur Internet, où n’assistait pas le public habituel, mais seulement les personnes chargées de l’organisation de la messe… comme dans toutes les églises.
Entendons-nous bien : je conteste l’extrême droite et son langage de haine. Mais je déteste aussi l’emploi du mensonge (et de la négligence, ne l’oublions pas, car un journal ne doit pas s’abaisser à publier des nouvelles invérifiées). Bref, apparemment, celle-ci, de nouvelle, était un bobard – pardonnez-moi cette dérive, jamais je n’emploierais l’expression fake news, que je laisse aux ploucs. Bobard que France Inter a repris, aujourd’hui à onze heures.
Un grand bravo !