La prétendue « dénazification »
Il y a quelques jours, le 5 janvier, la chaîne Arte a diffusé un pamphlet intitulé La dénazification, qui expose un dossier assez particulier (et convaincant) montrant que le fait, pour les Alliés, d’avoir vaincu les nazis, en dépit de la promesse d’Hitler de faire durer mille ans son régime, n’a pas fait disparaître les nazis d’Allemagne. Que, par exemple, les procès faits aux dignitaires du régime hitlérien ont très peu sanctionné leur comportement, que beaucoup d’entre eux ont échappé à la peine capitale, alors que bien d’autres ont été « repêchés », entre autres, par les États-Unis, qui en ont fait les nouveaux dignitaires des pays vainqueurs. Je pense à Werner Von Braun, ancien auteur de tant de bombardements meurtriers en Angleterre, et dont l’Oncle Sam a fait une sorte de sauveur après la guerre, parce qu’il était capable de construire des engins permettant la conquête spatiale.
Mais les États-Unis ne sont pas les seuls ayant passé l’éponge, et l’Union Soviétique en a fait autant, sous réserve d’adhérer à la politique de Staline et de ses successeurs.
Et on se souviendra que la prison berlinoise de Spandau, où avaient été incarcérés les rares condamnés ex-hitlériens n’ayant pas fini pendus (il n’y en a eu que dix-sept), a été démolie après leur libération, afin de faire oublier tous ces instants pénibles. Certains, même, ont continué leur carrière politique, comme le sinistre Kiesinger, devenu chancelier de l’Allemagne de l’Ouest, et que Beate Klarsfeld avait giflé publiquement.
Je vous engage à visionner La dénazification sur Captvty. Vous en apprendrez beaucoup.