No animals were harmed...

Publié le par Yves-André Samère

En général, les films que je vois, aussi bien en salles qu’à la télévision, je les regarde jusqu’au bout, y compris avec le générique de fin, alors que très peu de spectateurs ont cette patience. C’est que les génériques de fin recèlent souvent des perles, que je désire ne pas rater. Oui, je sais, la chose est un peu bizarre.

Les détails bizarres comprennent notamment celui-ci, dont je suis friand : depuis quelques années, on peut presque toujours lire, dans les génériques de fin, cette phrase, No animals were harmed in the making of this movie. Ce qui signifie qu’aucun animal n’a été blessé pendant le tournage de ce film. Or, presque toujours, le film que je viens de voir ne comprenait aucun animal, dans aucune scène.

Absurde ? Oui, mais cela traduit la pétoche des gens de cinéma hollywoodien, qui craignent par-dessus tout que la bien-pensance qui règne dans leur pays puisse donner prétexte à un reproche de la part d’un quelconque spectateur, « choqué » par cette affirmation on ne peut plus inutile, et qui ne dérangerait absolument aucun spectateur français. D’ailleurs, depuis l’enfance, j’avais noté que, dans les films issus de ce monde de rêve, TOUS les numéros de téléphone mentionnés dans les films commencent invariablement par 555, au point qu’un spectateur un peu curieux mais pas au courant pourrait croire qu’aux États-Unis, il n’existe aucun numéro de téléphone qui ne commencerait pas par ce préfixe. La vérité est que les producteurs craignent, si par hasard un tel numéro apparaissait sur toute l’étendue du pays et que son titulaire s’en apercevait, celui-ci pourrait porter plainte pour violation de sa vie privée !

Eh oui, c’est idiot, mais cela se passe ainsi dans le plus grand pays du monde.

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