Une soirée perdue
Aujourd’hui, j’ai perdu ma soirée. En effet, j’ai regardé Quotidien, qui est en général agréable à suivre et plutôt drôle, mais, ce soir, interminable soirée de pénitence pour les téléspectateurs ! L’invitée principale était en effet Camille Kouchner, qui a publié un livre où elle dénonce son père, tout en se protégeant derrière des acteurs irréprochables dont Marie-France Pisier (morte il y a dix ans et qu’elle fait parler aussi), auteur d’un roman, Le bal du gouverneur, qu’elle a adapté en un film réussi que j’ai vu à la télévision.
Dieu que madame Kouchner est ennuyeuse, et comme elle s’abrite derrière les autres pour faire sa dénonciation de son père incestueux ! Elle n’a cessé de radoter sur le thème C’est-pas-moi-qui-parle-je-fais-parler-les-autres, et vous assène un « Voilà ! » toutes les dix secondes pour mieux colmater les fissures de son laïus.
On voit rarement de tels hypocrites à la télé, mais, ce soir, c’était un festival. Son livre, je l’ai, mais je ne crois pas que je le lirai. Son auteur m’en a dégoûté. Et là-dessus se greffe la profession de foi de l’ex-avocat Dupond-Moretti, devenu ministre, qui a tant fait acquitter de gens, et aujourd’hui s’ingénie à en faire condamner le maximum, sur le thème L’inceste-commis-au-delà-de-dix-huit-ans-DOIT-être-condamné.
C’est fou comme on change, quand on entre au gouvernement !