Que c’était triste, Venise !

Publié le par Yves-André Samère

Bravo, les Italiens ! Vous venez de prendre LA décision que chacun attendait : interdire l’accès de Venise aux paquebots aussi géants que polluants qui transformaient votre ville en poubelle à touristes.

Qu’est-ce que ces moyens de transport apportaient donc à Venise ? Des visiteurs ignares, parfaitement crétins et mal habillés, qui ne savaient rien de votre histoire, des papiers gras jetés un peu partout, et un maximum d’hydrocabures pour empuantir votre cité qui, d’unique qu’elle était, se transformait peu à peu en dépotoir.

Ah, le tourisme ! Quand on pense que la majorité des victimes de ce fléau croient dur comme fer que les touristes apportent la prospérité aux cités trop belles pour rester ignorées, via leur argent et le travail qu’ils fournissent aux autochtones.

Ici, souffrez que je vous raconte une petite aventure personnelle : je me trouvais un certain après-midi au Centre Culturel français de Casablanca, où fréquemment je venais lire ou emprunter des disques. Or, un certain samedi après-midi, je fus abordé par un jeune Marocain, d’âge lycéen, qui me pria de l’aider à rédiger une dissertation que son professeur lui avait imposée sur un sujet en or : le tourisme et ses bienfaits. Ben oui, le Maroc EST un pays touristique ! Je me mis donc à rédiger un texte improvisé, dans lequel, loin de louanger les visiteurs étrangers, d’ailleurs peu nombreux à Casablanca qui est une ville assez quelconque (mais de vaste surface), où l’on ne séjourne guère, je me mis à dire tout le mal que les gens du pays n’osaient jamais penser.

En prenant connaissance de mon texte improvisé, le garçon fut assez surpris, car il espérait un éloge, et obtenait une diatribe. Mais quoi, on ne se refait pas ! Et il n’est pas mauvais d’ouvrir les yeux des gens que l’on dupe.

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