Qu’est-ce que la remontada ?
Un mot à la mode depuis très peu de temps (quelques semaines tout au plus) et qui m’irrite à un point rare comme cela se produit inévitablement lorsque tout le monde se croit obligé de l’utiliser sans grande raison, c’est remontada. Ce terme transparent ne m’a jamais épaté, car j’avais appris l’espagnol aux environs de mes vingt-cinq ans, alors que je gagnais un peu d’argent en apprenant la natation aux enfants des estivants de la plage de la Concha, à Donostìa, autrement dit San Sebastián, une ville que j’aimais assez. Or, comme j’étais de garde pour la surveillance du matériel un après-midi sur trois, j’occupais mon temps en lisant Agatha Christie dans sa traduction en espagnol, dont j’achetais les romans en prévision, avant de gagner mon poste. Et, au cours de l’année qui a suivi mes exploits nautiques, je n’ai plus lu que des romans écris en espagnol.
Et donc, remontada = remontée, c’était assez clair, et il n’y a pas lieu de s’en gargariser pour sembler découvrir l’Amérique – un continent où cette langue est très répandue.
Mais pourquoi les gogos sont-ils si nombreux à feindre de comprendre un peu d’espagnol – la langue la plus facile du monde, à mon avis ? C’est une sorte de snobisme à rebours qui devrait vous faire tordre.
J’en profite pour vous inciter à apprendre l’espagnol, dont la grammaire est très simple (bien plus que l’italien), et qui se parle dans un tas de pays. Vous y gagnerez, croyez-le bien.