Un record d’ennui à la télévision
Hier soir, merci à Stéphane Bern, qui nous a offert un bain d’eau bénite. Son téléfilm dans le style Secrets d’Histoire était entièrement consacré à « sainte Thérèse », celle de Lisieux. Il faut dire que la donzelle, plutôt précoce et têtue comme une bourrique, s’était mis, en tête, très tôt, d’entrer au Carmel, un couvent assez rigoriste, ayant tout de la prison où les prisonniers seraient volontaires. Au point de relancer le pape (qui l’a envoyée bouler) pour décrocher la faveur d'une autorisation de se séquestrer dans un couvent.
Elle y est entrée à quinze ans, et en est sortie à vingt-quatre, lors de sa mort. Mais, entre-temps, elle était devenue célèbre et avait voyagé en avion, visitant quatre-vingts pays, où les gogos l’acclamaient. Apparemment elle n’avait pas de problème d’argent, et ses compagnes de couvent faisaient corps autour d’elle. Un peu comme une « mère Teresa », cet escroc impitoyable, mais en avance. Et pour se balader en emportant avec elle le trésor des joyaux dont on lui avait fait cadeau.
Le téléfilm était interminable, visant à battre le record du documentaire le plus ennuyeux de l’histoire de la télévision. Que j’ai pris soin de ne pas enregistrer.
Au fait, avez-vous noté que Bern a décidé de quitter Paris, ville qu’il ne supporte plus ? Il la trouve « trop sale ». La mère Hidalgo a donc réussi à le faire fuir.