Une faute très répandue

Lu, dans le programme de la chaîne France 2, le titre d’un téléfilm intitulé « Révélation : Gaelle s’est FAITE griller ». J’ignore si cela lui fait mal, mais ce titre, lui, me fait mal à la grammaire – un organe très sensible chez votre humble serviteur.

Beaucoup de Français, ces champions incontestés de leur propre langue, ne savent pas faire l’accord, et j’ai parfois cité en exemple cette bourde qui a traîné partout : « Jeanne d’Arc a été FAITE prisonnière par les Anglais à Compiègne ». Or il n’existe aucune raison d’accorder, comme dans cet exemple, un participe passé avec l’adjectif qui le suit et qui n’est guère que son complément ! C’est un peu comme si on accordait le complément d’un verbe avec ledit verbe, un attentat contre la logique,

Donc, la Pucelle d’Orléans a été FAIT prisonnière à Compiègne par ces salauds de Britishes. Et tant pis si cela choque la logique des cancres.

NB : récidive le même soir, à huit heures cinq, dans « Quotidien », on apprend qu’à l’Eurovision, la Russie s’est « faite huer ». Il n’y a décidément rien à faire, lorsqu’une faute est entrée dans une cervelle, il devient impossible de l’en extirper...