Une mégère à l’Élysée
J’ai toujours détesté Yvonne De Gaulle, qui n’était qu’une punaise de sacristie, et prétendait régir la moralité des Français. Mais vous souvenez-vous d’elle ? Avez-vous oublié sa condamnation de Noelle Noblecourt ?
Le véritable prénom de celle-ci était Noële, et, après avoir été actrice (elle a joué dans dix-sept films français que tout le monde a oubliés, dont une demi-douzaine après 1964, plus quatre téléfilms après son renvoi, et une pièce de théâtre), elle est devenue speakerine à la télévision qui était encore la RTF, et y est restée entre 1961 et 1964. Or, cette année-là, elle présentait Télé Dimanche, et… ce fut sa dernière année dans le petit écran. En effet, le hasard fit que le cadre de l’image laissait voir ses genoux ! La direction de la RTF fit état de deux cents lettres de protestation de la part des téléspectateurs imbéciles, et, malgré neuf cents lettres de protestation envoyées à Télé 7 jours et cinq cents à la RTF, elle fut renvoyée, et remplacée par Jacqueline Monsigny, qui ne laissa aucune trace dans l’histoire de la Télévision.
Or la vérité est qu’Yvonne De Gaulle, qui n’avait aucun pouvoir, avait pourtant demandé son renvoi, tout comme elle fit également renvoyer une domestique employée à l’Élysée, parce qu’elle était tombée enceinte (la domestique, pas Tante Yvonne) sans avoir été mariée, et, en sus, réclama du ministre de la Culture que le film La religieuse, d’après le livre de Diderot, et qui était anodin, soit interdit. Inutile de dire qu’après le départ de cette harpie, le film fut grâcié, et qu’on a pu le voir.