« Close »
Ce matin, je suis allé voir Close au MK2 proche du Pompidolium, film que je désirais voir depuis sa sortie, mais que certains rendez-vous médicaux m’ont empêché de trouver le temps pour le visionner. Son auteur est Lukas Dhont, réalisateur belge, âgé de seulement trente-et-un ans, et dont j’avais vu Girl, son premier long-métrage, il y a deux ans, film très réussi, sur le changement de sexe d’un garçon rêvant de devenir une fille.
Le terme anglais close signifie proches, et désigne l’amitié, ici, entre deux garçons de treize ans, qu’une maladresse commise par une de leur camarades de classe va démolir inconsciemment, le jour où elle leur demande s’ils sont ensemble (pas dans le sens lourdingue des publicités de France Inter pour nous culpabiliser afin de nous éloigner du coronavirus, mais signifiant ici amoureux), ce qu’ils nient à juste titre, mais dont la brutalité va détruire leur amitié parce que l’un des deux, Léo (joué par Gustav De Waele), va s’éloigner de son ami Rémi (joué par Eden Dambrine), garçon ultra-sensible (il pleure souvent), grand amateur de musique, au point que, quelque temps plus tard, Rémi se suicide – sans que ce mot soit jamais prononcé. Mais Léo, qui paraît néanmoins assez indifférent, va se reprocher cette mort qu’il a causée.
Rémi disparaît totalement du film, mais pas de l’esprit de son ami, qui, plus tard, va fondre en larmes auprès de la mère de Rémi.
Cette histoire est parfaitement maîtrisée. Attendons qu’il repasse à la télévision et que sorte le DVD. Un détail : je me doutais bien que, comme souvent, je serais seul dans la salle. J’ai du flair pour repérer ce genre d’occasion.