Bonne année, bonne santé
Je n’ai jamais sacrifié à cette ridicule coutume de souhaiter une bonne année à mon entourage, familial ou autre. Et comme cette coutume a lieu régulièrement le dernier jour de l’année et tout le mois qui suit, et que demain nous serons au 31 janvier, il me reste peu de temps pour ne PAS suivre la tradition. En réalité, jamais je n’ai suivi la moindre tradition. Vous n’allez probablement pas me croire, mais j’avais décidé, et dès l’âge de SIX ANS (je n’exagère pas), de ne jamais sortir le coutumier et stupide Bonne année, bonne santé en vigueur chez tous les gens que je connaissais, à commencer par ma propre famille.
Inutile de préciser que cela avait profondément déplu à mes parents, qui espéraient encore (et innocemment) avoir mis au monde un garçon aussi normal que tous ceux qu’ils connaissaient de vue, à commencer par les enfants des voisins et mes camarades de classe. Les pauvres (je parle de mes parents) ne savaient pas encore qu’ils avaient tiré le gros lot. Car j’ai persisté ad vitam aeternam, et jamais je n’ai changé de bord. En dépit des quelques raclées qui devaient par la suite saluer mon point de vue.
Mes chers parents ont fini par se résigner et n’ont plus fait d’autres tentatives aussi vaines. Et je n’ai jamais rencontré qui que ce soit ayant pu constater le contraire.