Équité linguistique
Attendu que :
- les sexes sont désormais égaux, et que cette égalité chèrement conquise doit régner partout,
- la grammaire ne saurait échapper à la règle,
- le nouvel usage a permis la féminisation de mots jusqu’ici fâcheusement et exclusivement du genre masculin,
- des mots comme auteure, professeure, défenseure et procureure sont désormais admis partout (ou presque), au même titre que leurs équivalents masculins, auteur, professeur, défenseur, procureur,
- l’équité doit primer en ce domaine comme ailleurs,
- les animaux étant des êtres humains comme les autres, la même règle doit également être appliquée aux noms des espèces animales,
- l’existence de noms exclusivement féminins désignant des espèces animales doit donc être considérée comme abusive, puisque ne respectant pas le principe d’équité désigné ci-dessus,
... par ces motifs, il est désormais fait obligation à tout citoyen français ou résidant en France d’accoler à des mots tels qu’araignée, girafe, loutre, baleine, et tout autre vocable dont la liste sera publiée ultérieurement, leurs équivalents masculins araigné, giraf, loutr, balein’, etc., comme il le fait déjà par l’expression « les Françaises et les Français ». On dira donc désormais « les girafes et les girafs », par exemple.
Le ministre de la Culture, le ministre de l’Éducation nationale et la secrétaire perpétuelle de l’Académie française sont chacun chargés, en ce qui les concerne, de l’exécution du présent arrêté.