Pseudos

Publié le par Yves-André Samère

Les artistes ou prétendus tels ne sont pas les seuls à se servir de pseudonymes. Les politiques aussi !

Le dernier en date est une femme : Rama Yade, jolie fille noire que Sarkozy a nommée à l’on ne sait plus quel poste (de toute façon, et comme la plupart des autres, elle n’est là que pour la frime, et c’est Sarko qui fait tout), Rama Yade, donc, se nomme en fait Ramatoulaye Yade-Zimet. Mais le nom est un peu long pour les journalistes et pour le porte-parole du gouvernement, lesquels, inévitablement, se seraient emmêlés les pinceaux.

Rien de très nouveau, les pseudos abondent dans le monde politique. Chacun a oublié ce secrétaire d’État qui faisait du trafic d’influence au temps de Pompidou et de l’affaire Aranda, le nommé Philippe Dechartre : il s’appelait en fait Jean Duprat-Geneau. C’était un précuseur, il lançait la mode précautionneuse des noms bidons, qui devait si bien resservir pour la Générale des Eaux, pour Elf, pour le Crédit Lyonnais, pour la Poste, pour la Générale d’Électricité, et j’en passe. En montant d’un degré dans la hiérarchie, Jacques Chaban-Delmas, qui fut Premier ministre sous ce nom, s’appelait plus simplement Jacques Delmas, mais il avait accolé à son véritable patronyme son pseudonyme de la Résistance. L’avionneur Marcel Dassault, qui a fait don à la France de son fils Serge, et qui a quasiment élevé Chirac, portait le nom de Bloch.

Bien entendu, tout le monde sait que Tito ne s’appelait pas Tito, que Staline ne s’appelait pas Staline, que Lénine ne s’appelait pas Lénine, et ainsi de suite. Mais peu de gens savent que l’Algérien Boumedienne, qui fut chef de l’État, portait aussi un autre nom, hélas désastreux, puisqu’il se nommait en fait Mohamed Ben Brahim Boukharouba, et que Boukharouba signifie en arabe « le fils de l’âne » ! Les Marocains, ses ennemis jurés, en faisaient publiquement des gorges chaudes (dans leurs journaux). Ce qui explique le choix d’un pseudo un peu plus neutre...

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