Avoir des responsabilités

Publié le par Yves-André Samère

On n’entend jamais les gens des médias, qui sont du côté du manche et donc toujours prêts à justifier l’injustifiable – comme on le leur a enseigné à l’école de journalisme –, on ne les entend jamais, disais-je, remettre en question ce sacro-saint principe selon lequel les très gros salaires sont mérités, eu égard aux RES-PON-SA-BI-LI-TÉS de ceux qui en bénéficient.

Et le grand public avale le bobard – comme on le lui a enseigné à l’école de jobardise.

Il faudra, quelque jour, qu’on nous explique deux points de détail. Premier point : en quoi la pénibilité d’un travail doit être cent fois, mille fois moins rétribuée que le fait d’avoir des responsabilités, c’est-à-dire du pouvoir sur le sort des autres. Et, second point, ce que signifie l’expression « avoir des responsabilités », quand cela consiste à n’être tenu pour responsable de rien en cas de pépin.

Voire en cas de délit ! La Constitution française, en effet, a ceci de particulier que si le président de la République s’avisait d’abattre son Premier ministre d’un coup de pistolet, en plein jour, sur les Champs-Élysées, il ne serait pas le moins du monde inquiété par la Justice avant la fin de son mandat.

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