Merci maman !
Il n’y a rien à faire, quoi que vous fassiez, de quelque façon que vous tourniez votre interrogation, vous n’obligerez jamais un prêtre catholique à vous faire une réponse claire sur l’éternelle question de la liberté : pourquoi Dieu, infiniment bon, qui sait tout et qui peut tout, n’empêche-t-il pas l’homme de mal faire, ce qui doit inévitablement l’expédier en enfer ?
Cent fois sur cent, il vous répondra que Dieu aime tellement l’homme, qu’il le laisse libre d’agir à sa guise. C’est admirable, ce respect à tout prix de la liberté. Pourtant, l’homme, lui, n’est pas censé tout connaître de son propre avenir, ni, non plus, être assez fort pour pratiquer l’auto-prévention.
En somme, Dieu, sachant où nous allons inexorablement et qui est seul à pouvoir nous préserver, agirait comme une mère qui, voyant son enfant en bas âge s’approcher dangereusement d’une casserole d’eau sur le feu, aimerait à ce point sa liberté qu’elle le laisserait s’ébouillanter plutôt que d’intervenir.