Desproges leur doit (presque) tout
Vendredi 18 avril, c’était donc la journée consacrée à Pierre Desproges. Ce fut aussi la journée des miracles : tout le monde avait découvert l’humoriste et favorisé sa montée sur scène.
Il y a d’abord eu Guy Bedos, sur Paris Première, et avec quelques jours d’avance. Au cours d’une « soirée Desproges » (mal) présentée par Philippe Gildas, qui semblait ne rien connaître à son sujet, Bedos s’est attribué tout le mérite de la dernière carrière de Desproges, ses prestations au théâtre Fontaine, puis au Théâtre Grévin. À l’en croire, il l’a quasiment poussé sur les planches, après avoir assuré sa mise en scène. Modeste comme toujours, l’ancêtre un brin démodé a joué au deus ex machina, ce qui ne peut étonner que ceux qui ne connaissent pas Bedos.
Puis il y eut France Inter, en déplacement au Printemps de Bourges – un festival branché. Ce festival est dirigé par un certain Daniel Colling. Eh bien, Daniel Colling a lui aussi poussé Desproges sur scène, car il était, paraît-il, son producteur. Cet illustre inconnu ne tarissait pas de détails. Mais pas un mot sur Bedos, cette fois.
Je ne désespère pas qu’à l’instar de la véritable couronne d’épines de Jésus, on ne découvre dans les années à venir d’autres mentors de Desproges. Le filon semble inépuisable.