Fable pour un anniversaire

Publié le par Yves-André Samère

La Bécasse et le Nain

 

        Une bécasse vit un nain

    Qui lui sembla de si médiocre taille

        Que, dédaigneuse, elle se dit :

        « Je peux bien, avant le lundi,

Écraser ce nabot, pauvre pot à tabac.

            J’ai bien, auparavant,

    Écrabouillé un troupeau d’éléphants.

        Et ce ne sont pas ses amis,

Cet Arthur, ce Barbelivien, ni ce Steevy,

        Voire ce Nul de Farrugia,

        Et tous ceux qui s’y voient déjà,

        Qui de leurs voix feront rempart

        À la horde de militants,

        Tous ralliés à mon tailleur blanc. »

        Bref, ses ennemis enlisés,

Elle s’imaginait enfin à l’Élysée.

        Hélas ! elle fit tant et tant,

        Qu’à la fin elle fatigua

        Jusqu’à ses propres partisans.

 

            On le lui fit bien voir.

 

(Écrit le 6 mai 2007)

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