Sartre était-il un con ?
... comme aurait dit Desproges. On peut en effet se poser la question.
Sartre, qui prônait « l’engagement de l’intellectuel », a mis pour se décider « un certain temps », comme disait Fernand Raynaud. En 1934, encore apolitique, il visite l’Allemagne, n’y voit aucun nazi, mais seulement « l’irresponsabilité de la jeunesse ». Il ne se prononce pas davantage sur les accords de Munich.
Durant l’occupation de la France par les nazis, il ne résiste pas, et fait jouer sa pièce, Les mouches, devant un parterre d’officiers allemands.
Lorsqu’il s’engage, c’est pour visiter l’URSS, en 1954, et pour déclarer que, là-bas, « la liberté de critique est totale » !
Durant les années 70, il défendra la Bande à Baader, et il a été aussi partisan de la Révolution Culturelle inventée par Mao pour se débarrasser de ses adversaires politiques.
Ajoutons que le civisme de Sartre laissait quelque peu à désirer, puisqu’il est l’inventeur du slogan « Élections, piège à cons ».