Invitation exceptionnelle

Publié le par Yves-André Samère

Ce n’est pas la première fois qu’un chef d’État malfrat est convié au défilé du 14-Juillet. Avant le président syrien, il y avait eu Hissène Habré, dictateur tchadien, premier chef d’État preneur d’otage (il avait retenu trois ans l’ethnologue madame Claustre, et fait exécuter le négociateur envoyé par Giscard, le commandant Galopin). Pour ces beaux exploits, Mitterrand l’avait ensuite invité dans la tribune présidentielle, le 14 juillet 1987 !

Rappelons que l’honneur d’une telle invitation est rarissime, et qu’avant d’être accordé au dictateur du Tchad, il avait été... refusé par le même Mitterrand au président des États-Unis.

Pour parachever le tout, on interrogeait Henri Guaino, ce matin sur France Inter, à propos de l’invitation incongrue d’Assad sur les Champs-Élysées le jour de la Fête Nationale. Et l’honnête homme, égal à lui-même, a feint de ne pas comprendre, et embrayé sur le caractère normal de l’invitation de TOUS les chefs d’État méditerranéens. Il a seulement oublié de préciser que cette réunion aura lieu... la veille, et que lesdits autres chefs d’État n’assisteront pas au défilé. Quant à l’intervieweur de France Inter, l’ineffable Nicolas Demorand, autre honnête homme, il n’a pas relevé. Comme d’habitude.

Comme quoi, sous le soleil de la communication, rien ne change.

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