Castro n’est « pas un dictateur »

Publié le par Yves-André Samère

Puisque Raùl Castro semble avoir définitivement remplacé son frère Fidel à la tête de Cuba, voici sur lui quelques mots gentils.

Chef des forces armées cubaines, il avait protégé la mise en place d’un réseau, monté par les plus hautes autorités du régime, et qui, afin de financer les guérillas en Amérique latine et en Afrique, faisait le trafic de la drogue entre la Colombie et les États-Unis. La plaque tournante était à Cuba, et l’ordonnateur du trafic était le « service MC », chargé de contourner l’embargo économique imposé par les États-Unis.

Ce réseau a fait l’objet d’un procès à Cuba même, et quatre accusés ont été condamnés à mort et fusillés – dont le général Arnaldo Ochoa –, compagnons de la première heure de Castro. C’est Raùl Castro qui a réclamé lui-même la tête des accusés devant le tribunal ! L’exécution a été filmée, et le film projeté à Fidel Castro, le 14 juin 1989.

On avait pourtant promis aux accusés que s’ils « avouaient », ils seraient graciés...

On pense que la véritable raison de leur mise en accusation fut, pour eux, le fait d’avoir critiqué les interventions cubaines en Afrique. Ochoa avait d’ailleurs été commandant en chef en Angola.

Voilà donc comment les choses se passent au pays de l’homme dont madame Mitterrand a dit que ce n’était pas un dictateur. Le lundi 13 mars 1995, elle l’avait embrassé en public, ce qui avait dû aller droit au cœur des milliers de Cubains privés de leurs droits, emprisonnés, torturés, et aux familles des assassinés. La veille de ces embrassades, la femme du président français avait prétendu qu’il n’y avait aucun danger à dire ses quatre vérités à Castro. Mais le général Ochoa n’était plus là pour la contredire.

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