Pudeur salariale d’Henri Guaino

Publié le par Yves-André Samère

Pour une fois, les journalistes de France Inter utilisent le droit de suite, en enquêtant sur une question a laquelle un invité à REFUSÉ de répondre (on ne va pas écrire ici, comme ces charlots, qu’il « n’a pas souhaité » y répondre). En l’occurrence, il s’agissait d’Henri Guaino, le nègre de Sarkozy, auteur de l'inoubliable discours raciste prononcé par notre cher président au Sénégal, un madrigal qui a beaucoup plu là-bas.

Interrogé par un auditeur sur ce qu’il gagne et qui lui est payé par les contribuables, Guaino avait répondu à peu près ceci : « Je ne sais pas combien gagne ce monsieur (l’auditeur), donc il n’y a pas de raison que lui sache combien je gagne ». Réponse évidemment biaisée, l’auditeur, lui, n’étant pas payé par les contribuables, donc peu susceptible de devoir rendre des comptes à Guaino !

Le meneur de jeu de France Inter, Thierry Steiner, avait été au-dessous de tout, et n’avait pas relancé la question. Aussi s’est-il fait étriller par les auditeurs après l’émission, et, bombardé de messages électroniques, s’est décidé à faire (ou faire faire) une enquête. De laquelle il ressort que Sarkozy emploie « une petite cinquantaine de conseillers », dont « une petite dizaine », contractuels, perçoivent un salaire net d’environ 7000 euros par mois. Mais sans les primes discrétionnaires (c’est-à-dire versées à la convenance de leur patron), et sans les avantages qui ne sont pas comptabilisés dans ce total, comme la voiture avec chauffeur, ou, pour Guaino, un logement de fonction quai Branly, dans l’immeuble même où Mitterrand logeait sa seconde famille, les Pingeot mère et fille.

En outre, s’il doit quitter l’Élysée, Guaino ne sera pas au chômage, car il est conseiller à la Cour des Comptes et retrouvera son poste, s’il le veut, lorsqu’il partira.

Il faut croire que tous ces menus avantages sont honteux, puisqu’il a voulu les dissimuler...

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