Journalistes virés
Il est rarissime, en France, qu’un journal congédie un de ses rédacteurs pour la simple raison qu’il a publié de fausses nouvelles. À ma connaissance, c’est arrivé au « Canard enchaîné ». En 1994, André Rougeot affirmait dans un livre co-écrit avec Jean-Michel Verne (qui n’écrivait pas dans « Le Canard ») que la députée du Var, Yann Piat, assassinée par deux petits tueurs, l’avait été parce que deux ministres avaient commandité son exécution. Ces ministres, que « Le Canard » ne nommait pas, étaient Jean-Claude Gaudin et François Léotard. Verne et Rougeot les surnommaient même Trottinette et Encornet !
L’histoire était fausse, et « Le Canard » a mis Rougeot à la porte.
TF1, de son côté, et c’est beaucoup moins glorieux, vient de licencier une journaliste qui avait annoncé faussement à l’antenne la mort d’un enfant disparu, mais le vrai responsable, son rédacteur en chef, qui n’a rien vérifié et a laissé passer la fausse information, a échappé au châtiment.
Et puis, il y a eu Elkabbach, qui a obligé un journaliste à donner à l’antenne d’Europe 1 la fausse nouvelle de la mort de Pascal Sevran. Elkabbach a été remercié, mais discrètement. Le bonnet d’âne fut donc épargné à ce grand moraliste, qui se dédouana en parlant de « faute collective », alors qu’il était le seul coupable.
Et bien sûr, la fausse interview de Castro n’a valu aucune sanction à PPD !